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Histoire
de la Place Richelme
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La Place Richelme : deux places imbriquées
Ce
que l'on appelle communément Place Richelme est
en réalité la réunion de deux Places
d'âges distincts : la Place aux Herbes, la plus
ancienne, et la Place du Marché, de création
plus récente.
La
Place aux Herbes, la plus ancienne de la ville, occupe
la partie sud de la Place actuelle. Elle forme un quadrilatère
bordé de hautes maisons ; on la désigne
souvent désormais comme "Place du Sanglier"
(cf. La
fontaine du sanglier).
La
Place du Marché, créée au XVIIIe
siècle, vient ouvrir la partie nord de l'antique
Place aux Herbes et offre une belle vue sur la face
sud de la Halle aux grains (cf. La
Halle aux grains).
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La Place aux Herbes
"Elle
fut établie vers 1360, peu après la réunion
du Bourg Saint-Sauveur à la Ville Comtale. Elle
se trouvait au cur de ces deux villes qui n'en
formaient plus qu'une. La reine Jeanne confirma son
établissement par lettres patentes de septembre
1365.
Sur cette place le roi René fit bâtir une
chapelle dédiée à saint Sébastien,
particulièrement vénéré
à Aix depuis 1470. Cette année-là,
en effet, à la suite d'une peste, et sur la demande
du roi, le pape Paul II avait envoyé aux Aixois,
pour les préserver dorénavant du fléau,
des reliques de saint André et de saint Sébastien.
La
chapelle a été transférée,
en 1618, au quartier de l'Observance, lorsque fut décidée
la construction, à cet endroit, d'une halle aux
poissons (cette halle existait encore au milieu du XIXe
siècle). [...]
Autour
de la place aux Herbes étaient alignés
les bancs de pierre sur lesquels les jardiniers étalaient
les légumes mis à la vente".
André
Bouyala D'Arnaud
Evocation du
Vieil Aix-en-Provence
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Une
rotonde de marbre sous la Place ?
Devant
la halle aux poissons le terrain était exhaussé.
Pour
expliquer cette différence de niveau, l'historien
Pitton avait indiqué, dans son Histoire
d'Aix, qu'il y avait sous le sol une rotonde avec
des sièges de marbre et une arrivée
d'eau chaude thermale : "çà été
pour conserver une cave faite en rond, laquelle est
au-dessous de la fontaine, et autour de laquelle il
y a seize siéges de marbre faits en forme de
niches, et à côté deux tuyaux,
sans doute pour faire le mélange des eaux chaudes
avec les froides pour une plus grande délicatesse."
Se fiant à cette assertion, les habitants demandèrent
à l'administration, en 1838, de procéder
à des fouilles. On fouilla. On ne trouva rien.
Sources
Roux-Alphéran - Les
rues d'Aix
André Bouyala D'Arnaud - Evocation
du Vieil Aix-en-Provence
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La
Place du Marché
"Il
existait anciennement une rue dite de la Correjarié
(des Corroyeurs), qui commençait à la
rue des Orfèvres en face de celle des Marseillais
et qui se jetait dans la rue de la Boucherie vis-à-vis
celle des Marchands ; en sorte que les quatre rues des
Marseillais, de la Corréjarié, des Marchands
et de Sainte-Claire traversaient à peu près
directement la ville comtale du couchant au levant.
En
1717, une portion de la ligne septentrionale de cette
rue de la Corréjarié fut abattue pour
former une place devant le bâtiment des greniers
publics d'abondance, dont la construction fut commencée
à cette époque. L'autre portion de cette
ligne septentrionale fut également abattue en
1824, pour démasquer en entier la façade
de ces greniers qui envisage le midi, et la rue de la
Corréjarié disparut alors tout à
fait, ou du moins n'en existe-t-il plus que les pâtés
de maisons situés sur les deux côtés
de la place aux Herbes en face de celle du Marché".
Roux-Alphéran
Les rues d'Aix
(1846)
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